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La géographie du procès Clearstream

Créé le 13.10.09 à 11h44 | Mis à jour le 13.10.09 à 14h29  | 1 commentaires
Un croquis de l'audience du procès Clearstream, avec de gauche à droite Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Marin, le procureur et Dominique de Villepin, prévenu le plus flamboyant.
Un croquis de l’audience du procès Clearstream, avec de gauche à droite Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Marin, le procureur et Dominique de Villepin, prévenu le plus flamboyant./B. PEYRUCQ / AFP

JUSTICE – Ce qu’il se passe à l’intérieur de la salle d’audience…

«C’est vraiment pas cool!» L’avocat du général Rondot se lève, prend ses affaires et s’en va. Il vient de se faire virer du banc réservé aux journalistes. Après trois semaines d’audience, les spectateurs du procès Clearstream ont pris leurs petites habitudes sous les dorures du palais de Justice de Paris. Et il est difficile d’en changer. Selon un code très strict, ils se sont en effet divisés la petite chambre du tribunal correctionnel de Paris. 20minutes.fr dresse la carte des lieux.

>> Retrouvez notre dossier sur l’affaire Clearstream ici

Journalistes: les quatre rangs du fond près du radiateur

Il y a trois catégories de journalistes. Ceux qui ont le badge jaune. Ceux qui ont le blanc. Et les autres. Les «jaunes» sont les premiers à pénétrer les lieux chaque jour vers 13h15 ou 9h15 quand l’audience commence le matin. Fidèles au principe «Si je t’écrase, j’aurai une meilleure place», ils se précipitent vers le radiateur au fond à droite. C’est là que se trouve la seule prise de courant où brancher leur ordinateur. Après trois jours d’audience, les «jaunes» ont tout de même conclu une trêve en pensant à apporter une multiprise à l’audience.
Les «blancs» peuvent ensuite rentrer. Mais pas de pitié pour eux. S’il ne reste plus de place sur les bancs, ils se retrouvent par terre dans l’indifférence générale. Le but pour eux n’est pas forcément de suivre l’audience. Mais bien d’éviter de se faire écraser par les magistrats qui circulent dans l’allée.
Quant aux autres, ils n’ont aucun espoir de rentrer. Leur quotidien se résume donc à filmer la porte de la salle d’audience en attendant que Dominique de Villepin en sorte.

Public: un espace aux frontières mouvantes
«Vous savez où se passe le procès Clearstream?» Pas un jour ne passe sans que la question revienne dans la cour du Palais de Justice. Un ancien Premier ministre dans les rangs des prévenus, un président dans celui des parties civiles: ça attire les foules. Dès 9h00, des dizaines d’anonymes commencent à faire la queue derrière les barrières, gardées par des gendarmes. Dans la salle d’audience, l’espace qui leur est réservé se trouve au fond à gauche. Mais les frontières sont mouvantes. Certains jours, une dizaine d’entre eux arrivent à rentrer. Mais les jours fastes – l’audience de Dominique de Villepin notamment – seules quatre places leur étaient accordées. Dehors, ils étaient pourtant près de 200 à attendre.

Parties civiles: à droite de l’allée centrale
Le fils Pasqua, le célèbre flic Jean-Jacques Martini, Edwy Plenel: il y a du beau linge dans les rangs des parties civiles. Du coup, les magistrats leur ont réservé une dizaine de rangs près des fenêtres à droite de l’allée centrale. Pourtant, ils sont peu nombreux à se farcir chaque jour six à douze heures d’audience. Ca profite surtout à leurs avocats. Comme au cirque, ces derniers n’hésitent pas à emmener une ou deux «collaboratrices»…

Avocats des prévenus: à gauche de l’allée centrale

Séparation officieuse des rôles: l’allée centrale divise l’accusation et la défense. Ils ont le droit à une dizaine de rangs. Il faut dire que les prévenus n’ont pas lésiné sur les moyens. Dominique de Villepin arrive tous les jours avec ses quatre avocats. Florian Bourges, le lampiste de l’affaire que l’on n’entend jamais, en a aussi deux, rien que pour lui.

Les stars sur le devant de la scène
Ils ont beau être célèbres: les cinq prévenus n’ont droit qu’à un banc en bois sur le devant de la scène. D’autorité, Dominique de Villepin a choisi l’extrémité gauche du banc. Assis à côté d’Imad Lahoud, il rigole plutôt avec les dessinateurs de presse qui le surplombent légèrement. A droite de la barre, un petit banc accueille les petites mains de Clearstream: Denis Robert et Florian Bourges. Tous font face au tribunal.

Le tribunal, au dessus du lot
Composé du président, des assesseurs et des greffiers, le tribunal est installé tout au fond de la salle, devant les boiseries. Quatre à cinq personnes auxquelles témoins et prévenus s’adressent. Toujours. Même quand c’est un avocat qui pose la question. Le président http://blog.latribune.fr/blogpascal/?tag=dominique-pauthe » rel= »nofollow » target= »_blank »>Dominique Pauthe, cheveux grisonnant et lunettes sur le nez, est installé au centre. Très calme, c’est lui qui mène les débats et distribue paroles et micros.

Marin, le procureur au sommet
C’est l’une des particularités de la justice française. Le procureur, en l’occurrence Jean-Claude Marin, dispose d’un petit bureau surélevé à droite des prévenus. Cela lui donne d’office un léger avantage sur les avocats de la défense qui, de leur côté, bataillent dans la fosse.

Vincent Vantighem et Oriane Raffin

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